L’église du Vieux Saint Maurice est détruite par les révolutionnaires, le terrain est vendu en 1806. Les paroissiens de Saint Maurice sont accueillis par la paroisse de Jourgnac.
En 1877, en réponse à une demande du conseil municipal de Jourgnac portant sur une participation aux travaux de réparation et d’extension de leur cimetière, le conseil municipal de Saint Maurice décide de construire une église.
L’emplacement, d’une superficie de 50 ares nécessaires à la construction de cet édifice est offert par Mr Jean Baptiste THOMAS, ancien maire de la commune. Le terrain est divisé de la façon suivante : 40 ares pour la paroisse et 10 ares pour le presbytère.
En 1878, le conseil municipal et l’évêché désigne Mr LINARD, architecte diocésain, pour mener à bien cette opération. La même année, une « fabrique » est créée. Cette fabrique constituée de personnes civiles (conseillers municipaux, notables, gens de bonne volonté) que l’on appelle des fabriciens ou marguilliers est chargée de la construction et de l’entretien de l’église. Une première souscription particulière est lancée en 1880.
Les premiers documents (plans, cahier des charges, devis descriptif et estimatif) sont élaborés et présentés aux « fabriciens ». Le montant estimatif des travaux y compris les honoraires de l’architecte et ses frais de voyage, s’élève à 22 460,41 francs. (1878)
La préfecture approuve l’étude sous réserve qu’une économie de 1500 francs soit réalisée en cours d’exécution des travaux. Cette économie se fera sur les autels. L’architecte impose dans son descriptif, l’emploi de pierres de taille provenant de Chancelade (carrière de calcaire située en Dordogne à l’ouest de Périgueux). Ces pierres sont acheminées par train jusqu’à la gare de Nexon, puis transportées par carrioles jusqu’à Saint Maurice.
L’entrepreneur Pierre DESCHAMPS (Guillat) est retenu comme adjudicataire de l’ensemble des lots.
La construction de cet édifice durera de 1881 à 1885. L’église est inaugurée le 22 Août 1886. Un jeune prêtre alsacien, Mr l’abbé SCHIR est installé le même jour.
Dans son clocher mur, deux cloches carillonnent les événements heureux et malheureux.
En 1360, la bourgade est placée sous la protection de St Maurice, martyr mort à Agaune (aujourd’hui St Maurice du Valais) dans le Valais à la fin du 3ème siècle. Il aurait été le chef de la légion thébaine sous Maximien. Ayant refusé avec plusieurs soldats chrétiens de participer à un sacrifice, il fut massacré avec eux.
Intérieur de l’église en 2019 (La Nef avec la Chaire et l’Autel)
L’église en 1920